V. Hugo, Poésies
материал по французскому языку (8, 9, 10, 11 класс)

Самойлова Наталья Владимировна

Отрывки из произведений замечательного французского поэта, прозаика и драматурга XIX века Виктора Гюго можно использовать при проведении тематических вечеров, а также конкурсов на лучшего чтеца, переводчика.

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V. Hugo

LES CHANTS DU CRÉPUSCULE

                                   ***

Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,

Viens! ne te lasse pas de mêler à ton âme

La campagne, les bois, les ombrages charmants,

Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,

Le sentier qui finit où le chemin commence,

Et l’air et le printemps et l’horizon immense,

L’horizon que ce monde attache humble et joyeux

Comme une lèvre au bas de la robe des cieux!

V. Hugo. Избранное. М., 86, стр. 70



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V. Hugo

LES CHANSONS DES RUES ET DES BOIS

Pour Jeanne seule

Je ne me mets pas en peine

Du clocher ni du beffroi;

Je ne sais rien de la reine,

Et je ne sais rien du roi;

J’ignore, je le confesse,

Si le seigneur est hautain,

Si le curé dit la messe

En grec ou bien en latin;

S’il faut qu’on pleure ou qu’on danse,

Si les nids jasent entre eux;

Mais sais-tu ce que je pense?

C’est que je suis amoureux.

V. Hugo. Избранное. М., 86, стр. 178



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V. Hugo

LES CHANSONS DES RUES ET DES BOIS

       Saison des semailles.

                  Le soir

C’est le moment crépusculaire.

J’admire, assis sous un portail,

Ce reste de jour dont s’éclaire

La dernière heure du travail.

Dans les terres, de nuit baignées,

Je contemple, ému, les haillons

D’un vieillard qui jette à poignées

La moisson future aux sillons.

Sa haute silhouette noire

Domine les profonds labours.

On sent à quel point il doit croire

A la fuite utile des jours.

V. Hugo. Избранное. М., 86, стр. 186 - 187



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V. Hugo

LES ANNÉES FUNESTES

Venez nous voir dans l’asile

Où notre nid s’est caché,

Où Chloé suivrait Mnasyle,

Où l’Amour suivrait Psyché.

Si vous aimez la musique,

C’est ici qu’est son plein vol

Mozart n’est qu’un vieux phthisique

A côté du rossignol.

Ici la fleur, le poète,

Et le ciel font des trios.

O solos de l’alouette!

O tutti des loriots!

Chant du matin, fier, sonore!

L’oiseau vous le chantera.

Depuis six mille ans, l’aurore

Travaille à cet opéra.

V. Hugo. Избранное. М., 86, стр. 227



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V. Hugo

ODES ET BALLADES

Pluie d’été

Que la soirée est fraîche et douce!

Oh! viens! il a plu ce matin;

Les humides tapis de mousse

Verdissent tes pieds de satin.

L’oiseau vole sous les feuillées,

Secouant ses ailes mouillées;

Pauvre oiseau que le ciel bénit!

Il écoute le vent bruire,

Chante, et voit des gouttes d’eau luire,

Comme des perles, dans son nid.

V. Hugo. Избранное. М., 86, стр. 27-28